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lundi 29 novembre 2010

Normandelière et le rejet des vases en mer

Le ton monte à Saint Gilles Croix de Vie concernant le rejet des vases en mer lors des opérations de dragage des concessions de plaisance et de pêche , c’est quand même 115 000 m3 de sédiments portuaires non traités qui seront déversés au large de la grande plage pendant les campagnes de octobre 2010 à mars 2011 et de octobre 2011 à mars 2012 . Et çà n’ira pas en s’améliorant avec l’extension du port de plaisance de Saint Gilles Croix de Vie et la création de nouvelles darses pour accueillir les voiliers de compétition .
Les procès verbaux du comité de suivi de dragage des ports de Saint Gilles sont présentés sur le site "Non aux rejets à Saint Gilles" et , bien évidemment , comme le dit Monsieur Bruno Vincent , directeur de la SEMVie gestionnaire du port de plaisance jusqu’à la fin de l’année 2010 (ou 2011) , il n’y a pas de problème , tout va bien , les suivis réguliers sont bons , ......

Je ne discute pas les contrôles effectués même si leur emplacement n’est pas précisé , mais il suffit de se poser quelques questions pour mettre en doute la pertinence des mesures .
Si les rejets ne posent aucun problème , pourquoi ne sont-ils pas réalisés en continu , tout au long de l’année ?
Si les rejets ne posent aucun problème , pourquoi dès qu’une campagne de dragage commence , les pignons sont-ils contaminés ?
Si les rejets ne posent aucun problème , pourquoi les surfeurs qui pratiquent leur passion toute l’année sur la grande plage , subissent-ils de mauvaises odeurs et constatent-ils des traces de pollutions ? Ne sont-ils pas les mieux placés pour juger la qualité des eaux sur la grande plage ?
Une chose est sûre , la quantité de bateaux de plaisance augmentant sans cesse dans le port de Saint Gilles Croix de Vie , ça ne va pas améliorer la propreté des sédiments portuaires donc des boues rejetées en mer . Il suffit de se promener , à marée basse , sur les quais de Saint Gilles pour constater aujourd’hui que le fond de la Vie est particulièrement souillé . C’est la pollution visible
Pourquoi les coques de bateaux de plaisance ne sont-elles pas colonisées par des organismes marins ? Leurs peintures ne diffuseraient-elles pas , en très faibles quantités , des poisons pour l’environnement marin (comme le TBT autrefois) ? C’est la pollution invisible .
Il faut que les arrêtés concernant les opérations de dragage dans les concessions plaisance et pêche soient modifiés pour stopper tout rejet de sédiments portuaires sur la grande plage .
A la date d’aujourd’hui , on ne peut accepter , pour des raisons d’économie , que des boues portuaires soient rejetées directement au large de nos plages et de nos rochers avec un fort risque de pollution de la biodiversité de nos estrans et de souillure de nos plages . Notre mobilisation est donc parfaitement justifiée .

Mais il faut que les ports soient dragués , alors que faire des boues de dragage ? Je ne vois que deux solutions : un traitement pour une utilisation terrestre (terrassement , construction , ...) ou un clapage en mer , dans une zone ne menaçant pas la biodiversité marine (hors Aires Marines Protégées en particulier) . Bien sûr ces solutions ont un coût et les choix qui sont faits aujourd’hui sont plus des choix économiques que des choix environnementaux .
Quand je pense à Port Saint Gilles , je pense bien sûr au projet de port de plaisance de Brétignolles sur Mer . Les opérations de dragage de Port Brétignolles très exposé à l’ensablement ne sont pas définies dans le projet transmis au Préfet de la Vendée le 15 octobre 2010 , on ne connaît que l’estimation de leur coût annuel (200 000 Euros) . C’est un autre point de vigilance .

Petits Suppléments :
Le désenvasement des ports : un sujet qui mobilise .
Communiqué Robin des Bois
La Rochelle - Port des Minimes 2015 - la plaisance au coeur du parc marin des Pertuis charentais .
Grenelle de la Mer : Les sédiments de dragage
Communiqué de presse FNE - avec article sur Port de Saint Gilles - : Boues de dragage - La grande omerta
Ouest France du 2 décembre : Pôle Universitaire - Un laboratoire se distingue . Les fabricants de bateaux n'appliqueraient-ils pas la loi ?

11 commentaires:

Anonyme a dit…

Le TBT est prohibé sur les coques des bateaux de moins de 25m depuis 1982. Il s'agissait d'un antifouling pour les coques métalliques (acier et aluminium) à base d'étain. Pour les coques polyester (la grande majorité) l'antifouling est à base de poudre de cuivre qui reproduit de façon plus économique, le doublage par des feuilles de cuivre des anciens bateaux en bois.
Je ne pense pas que l'on puisse comparer les sédiments déposés par la Vie à St Gilles ou par les 2 rivières (Le Scorff et Le Blavet)qui se jettent dans la rade de Lorient à la situation de Port Brétignolles : d'où viendrait la vase ? Port Brétignolles est plutôt soumis au déplacement du sable par les courants de marée et c'est principalement le chenal qui demandera des opérations d'entretien moins lourdes qu'une rade ou que le lit d'une rivière.

Normandelière a dit…

C'est vrai que le TBT est interdit depuis 1982 sur les bateaux de moins de 25m mais on continue toujours à contrôler le TBT dans les sédiments portuaires , sa durée de vie dans les sédiments semble plus longue que prévue .

Quand on prévoit 200 000 Euros de dragage par an pour un port de plaisance (Port Brétignolles) , c'est qu'on prévoit que les opérations seront lourdes .

Quelque soit la situation des ports de plaisance , il existe toujours une pollution de proximité liée à cette activité . Sur le bassin d'Arcachon , l'activité plaisance détruit progressivement l'activité ostréicole

Si Port Brétignolles (Port cul de sac) est principalement soumis au déplacement lié aux courants de marée , le chenal sera vite encombré de sable et le bassin portuaire sera encombré par des entrées d'algues (en provenance des roches du Repos) et pollué par des produits divers (issus des moteurs de bateaux par exemple)

Mais merci pour le débat

Anonyme a dit…

Le bassin d'Arcachon est un énorme bassin (155km2 à marée haute) où des bateaux de tout type se déplacent en utilisant leurs moteurs à pleine puissance, la plupart du temps sans sortir très longtemps du bassin (la première escale est à plus 60 NM). Port Brétignolles est un port abri et d'escale dans lequel les bateaux manœuvrent à très faible vitesse (moteur à faible puissance) pendant quelques minutes , le temps d'entrer ou de sortir du port, et un nombre limité de fois (5 ou 6) pendant une année.

Anonyme a dit…

Ah tient, on se sert d'arguments bizarres pour justifier du non remous.
Les bateaux ne sortiraient que 5 à 6 fois l'an. C'est bien ce qu'on disait depuis longtemps, c'est bien un immense parking à bateaux qui a juste le mérite de défigurer le paysage.
Comme on n'est capable de dire une chose et son contraire pour justifier l'injustifiable
Jacques

B Mottais a dit…

Anonyme(...)à dit :
"Je ne pense pas que l'on puisse comparer les sédiments déposés par la Vie à St Gilles ou par les 2 rivières (Le Scorff et Le Blavet)qui se jettent dans la rade de Lorient à la situation de Port Brétignolles : d'où viendrait la vase ? Port Brétignolles est plutôt soumis au déplacement du sable par les courants de marée et c'est principalement le chenal qui demandera des opérations d'entretien moins lourdes qu'une rade ou que le lit d'une rivière.
"

C'est bien l'absence de rivière en amont, contrairement aux abers bretons ou au port de St Gilles, qui va permettre un comblement rapide du bassin du futur port de Brétignolles : pas d'effet "chasse d'eau" à marée descendante = accumulation rapide des divers sédiments marins...
Bruno

Anonyme a dit…

voilà donc les "partisans du port" qui viennent au secours des opposants. Merci, en effet, de nous confirmer que ce parking à bateaux sera avant tout un garage pour "coques ventouses" (5 sorties par an) et de nous confirmer qu'il ne s'agira pas d'un "port de plaisance", mais plus prosaïquement d'une "fosse d'aisance" (normal, pour des propriétaires très très aisés) , mais sans chasse d'eau (aber fermé) .

GG

Anonyme a dit…

On peut sortir 5 à 6 fois par an, dont une fois pendant 3 ou 4 semaines lors des grandes vacances. C'est le rythme moyen habituel des plaisanciers( sauf les régatiers qui sortent plus) : 4 à 5 sorties courtes de 1,2 ou 3 jours lors de week-ends ou de week-ends prolongés, quand la météo le permet, et une sortie longue de 3 ou 4 semaines (quand on a cette chance) en croisière vers d'autres ports pendant l'été (la moyenne des sorties pour le port de la Rochelle est de 38 jours pour les bateaux à moteurs et voiliers et de 45 jours pour les voiliers). Maintenant une majorité de plaisanciers souhaiteraient certainement passer plus de temps sur leur bateau : c'est une activité qui dépend des conditions météo et des contraintes familiales et professionnelles (à moins d’être retraité).

Normandelière a dit…

Vous donnez beaucoup d'arguments aux opposants au port en défendant le besoin d'un parking à bateaux à Brétignolles sur Mer .
Remplacer des résidences secondaires par des coques en plastiques sur la commune de Brétignolles sur Mer , je ne vois pas bien l'intérêt ... en fait si je vois l'intérêt de quelques privilégiés .
On pourrait maîtriser l'urbanisation en développant une autre politique communale plus respectueuse de l'environnement et de l'histoire de Brétignolles .

B Mottais a dit…

bonjour
pas de rapport direct avec le sujet, mais en parcourant internet, je viens de trouver ce document passionnant :
http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/22/63/88/PDF/La_navigation_de_plaisance_une_activite_touristique_amphibie_entre_espaces_de_pratiques_et_territoires_de_gestion_E_Sonnic_.pdf

il serait intéressant de savoir si un tel travail a été effectué pour la Vendée/Charente et quelle serait la place et la légitimité de Port Brétignolles

B Mottais a dit…

rebonjour
un autre document émanant de la F.I.N, je conseille la lecture du chapitre 3

http://www.france-nautic.com/fichiers/Impact%20environnemental%20V2_FR.pdf

Normandelière a dit…

Dans communiqué de presse FNE : http://www.fne.asso.fr/com/dossierpresse/dp-boues-011210.pdf

SAINT GILLES CROIX DE VIE
Le port de Saint-Gilles-Croix-de Vie est dragué régulièrement (tous les 2 ans) sans EP depuis 15 ans, les sédiments sont rejetées sur la plage, le préfet qui autorise ces opérations s’appuie sur la bonne qualité des eaux du port. Le Conseil Général de la Vendée qui a délégation sur les ports de pêche et de plaisance a astucieusement « saucissonné » l'équipement du port de plaisance de sorte qu'il n'y a pas eu d'EP depuis 2005.
Les APNE sont opposés au rejet des sédiments portuaires sur la plage mais n’ont pas de prise dans la mesure où il n'y a pas de protection juridique particulière sur la zone, que les sédiments sont propres, et l'eau de baignade de bonne qualité.
Par contre il y a 2 projets d'extension qui vont nécessiter un important déroctage avec clapage en mer, pour descendre le fond de l'estuaire Vie-Jaunay. Le 1er dossier doit passer à l'EP en 2011, il s'agit de creuser dans une très ancienne vasière et du schiste pour pouvoir accueillir des 60 pieds (en prévision du Vendée Globe en 2012); l'autre projet vient d'être dévoilé, il s'agit de l'agrandissement de la darse de mise à l'eau pour répondre à la demande des chantiers Bénéteau très certainement.
Source : B. Graux (CNPS)